L’assurance-vie cartonne, 16 milliards d’euros versés en juillet dernier
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La hausse des taux des crédits immobiliers observée depuis le début 2022 s’accélère au fil des semaines, et ce ne serait que le début. Un taux de crédit hors assurance à 3% à fin 2022 n’est pas impossible.
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Le calendrier de la hausse des taux directeurs de la BCE est désormais connu. Les taux négatifs, ce sera terminé à compter du mois de septembre 2022. Bien que n’ayant pas un rapport direct avec la hausse des taux des crédits immobiliers proposés aux particuliers, la hausse des Taux de la BCE va contraindre les banques à se refinancer à des conditions davantage onéreuses. Du côté des taux de marché, le coût de la dette française, l’oat 10 ans, est également en, très forte hausse. Le taux de l’OAT 10 ans est passé de 0% à 2% en seulement 6 mois ! Ce changement de paradigme est bien plus impactant pour les taux des crédits immobiliers, bien que n’ayant, encore une fois, aucun lien direct avec les offres des banques. Mais en matière de finance, rien n’est indépendant. Tout est lié.
Sur BFM Business, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau , a affirmé ce vendredi 10 juin 2022, que la hausse actuelle des taux immobiliers permet simplement de "revenir à des taux plus normaux, soit 2% à 3%". Et que cela n’empêchera pas l’immobilier de bien se financer. François Villeroy de Galhau veut faire taire les Cassandre.
Plutôt qu’un nouveau réajustement, il faut y voir un fort phénomène de rattrapage de la part de banques qui n’avaient pas remonté leur taux fin 2021 et ont maintenant décidé de suivre le mouvement de remontée des taux d’intérêt de marché. Ainsi, les taux proposés ont grimpé de +30% en l’espace de 6 mois, et le taux moyen des crédits immobiliers devrait atteindre les 2.5% rapidement, dès cet été.
Avec les seuils du taux de l’usure actuels, de nombreux crédits sont refusés, car le taux proposé va au-delà du taux de l’usure. Sur ce dernier point, la mesure serait tout simplement d’actualiser le seuil de l’usure mensuellement, au lieu d’être calculé de façon trimestriel comme actuellement.
L’alternative pour les banques afin de pouvoir proposer un taux de crédit inférieur au seuil de l’usure est de demander un apport plus important. Or, nous sommes déjà à des niveaux de demandes d’apport conséquent, de l’ordre de 20 à 30% pour les bons dossiers ! Dans quelques semaines, avec la hausse des taux de marché, l’apport demandé va avoisiner les 50% dès cette fin d’été ! Ce qui rendra évidemment, tout projet immobilier bien plus délicat.
La Loi Lemoine n’a pas fait envoler le coût des assurances emprunteurs, comme certains médias s’en font l’écho. Il suffit d’opter pour une délégation d’assurance et ne pas opter pour l’assurance emprunteur proposée par la banque prêteuse. Pour un taux de crédit de 2.10%, avec l’assurance de la banque : 0,36% + des frais de garantie de 2.255 euros et des frais annexes (dossier et courtage) de 3.000 euros, soit 2,57% de TAEG, supérieur au taux d’usure donc refus de la banque. Avec une délégation : 0,12% d’assurance + 2.255 euros de garantie + 2.450 euros de frais annexes (moins élevés car adossés aux frais d’assurance), soit un TAEG de 2,3%, cette fois accord de la même banque.
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